Instabilité de l’épaule

Définition

C’est une pathologie qui touche essentiellement des jeunes et des pratiquants de sport. L’instabilité de l’épaule est bien fréquente car l’épaule est l’articulation la plus mobile du corps et en même temps elle doit garder l’équilibre entre la mobilité et la stabilité. Elle peut se manifester par une luxation, une subluxation ou une douleur au niveau de bras.
L’épaule c’est une articulation entre la tête humérale et la glène de l’omoplate. Elles sont liées par la capsule articulaire, par des ligaments et par le labrum. Lors d’une luxation de l’épaule, ces structures peuvent être rompues ou fortement étirées ce qui peut provoquer une instabilité de la tête humérale lorsqu’on fait des gestes sportifs ou quotidiens.

Étiologie

Les patients qui présentent une instabilité de l’épaule sont souvent des gens très souples ou sportifs : ceux qui pratiquent des activités sportives exigeant des mouvements extrêmes de l’épaule, comme le basket, le hand-ball, le rugby etc. Le plus souvent à l’origine de cette pathologie est un traumatisme (rotation externe contrariée en abduction).

Symptômes

Le plus souvent ce sont des épisodes de luxations.
Une gêne fonctionnelle ou une douleur dans certaines positions du bras peuvent être des symptômes seuls.

Diagnostic

Un simple examen clinique peut révéler une instabilité de l’épaule. On peut peut reproduire une douleur et une gêne en position d’armer du bras par des manœuvres externes.
Avant de proposer le traitement, il faut confirmer le diagnostic de l’instabilité de l’épaule par des examens complémentaires, comme la radiographie (qui montre des signes luxations anciennes ; une fracture, par exemple) ou l’arthroscanner et l’IRM (qui peuvent démontrer des atteintes du bourrelet et des ligaments, permettent de voir des lésions osseuses et d’estimer des structures lésées).

Traitement

Le traitement comprend la rééducation et parfois l’intervention chirurgicale (au cas où la gêne au niveau de l’épaule empêche de pratiquer des activités sportives ou quotidiennes). Dans un premier temps après la première luxation on pratique l’immobilisation du bras d’environ 3 semaines pour que les structures cicatrisent. Puis on peut proposer la rééducation pour renforcement musculaire. Les muscles sont des structures importantes de stabilisation. Malheureusement, le risque de récidive persistent (c’est une complication d’une première luxation).

L’objectif de l’opération est de stabiliser l’épaule. Elle peut être proposée au cas où la rééducation n’est pas efficace ou en cas de gêne ou des douleurs de l’épaule lors de certains mouvements. Pour l’opération les deux techniques sont possibles : l’intervention de Bankart et l’intervention de Latarjet. Lors de l’opération de Bankart, le bourrelet glénoïdien est ré-inséré sur le rebord de l’omoplate pour tendre la capsule et limiter les risques de luxation. Elle est souvent réalisée sous arthroscopie.
Si on choisit l’intervention de Latarjet une buttée osseuse préglénoïdienne est reconstruite à la glène face antérieure. On choisit ce type d’intervention surtout si on doit reconstruire la glène fracturée lors de la première luxation. On utilise le processus coracoïde à cette fin.
La technique est choisie en prenant en considération la situation particulière du patient.
Il y a des avantages et des inconvénients de chaque intervention. En général, d’habitude l’intervention de Latarjet est réservée aux jeunes et pratiquants le sport, tandis que le « Bankart » pour plus âgés et moins sportifs.
Avant de commencer la rééducation post-opératoire, le bras doit être immobilisé pendant quelques semaines.

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